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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 17:47

Par Caspar David Friedrich (1744-1840), conservé à la Nationalgalerie de Berlin

 

" Une femme immobile et silencieuse est appuyée à une fenêtre. Que regarde-t-elle ? Les bateaux ? L'Elbe, le fleuve qui coule en contrebas ? Friedrich livre une oeuvre énigmatique et nostalgique, riche en symboles."

 

http://www.reproarte.com/files/images/F/friedrich_caspar_david/0125-0071_frau_am_fenster.jpg

 

" Le tableau présente l'intérieur quasi monacal de l'atelier de Friedrich à Dresde. La jeune femme de dos n'est autre que son épouse. Accoudée à la fenêtre sur le rebord de laquelle sont posés deux flacons, elle regarde le fleuve bordé de peupliers sur lequel on devine deux bateaux dont on ne voit que les mats. Le plancher en bois, la moulure, ainsi que l'encadrement de la fenêtre située dans un renfoncement, mettent en valeur les formes souples de la figure et donnent un aspect très géométrique au tableau. Laissés dans l'ombre, ces motifs aux subtils accords de vert et de brun s'opposent également à l'extérieur lumineux et au ciel. Ce type de construction, à contre jour, trés fréquente chez le peintre, invite le spectateur à imaginer ce qu'observe la jeunne femme. 

 

Cette oeuvre rêveuse et silencieuse ne peut se limiter à une lecture superficielle. Le personnage n'observe pas un quelconque évènement par la fenêtre. Il se livre à une sorte de contemplation romantique et métaphysique. Les bateaux, l'un proche, l'autre amarré à l'autre rive, balisent un  chemin à parcourir : ils symbolisent le temps qui s'écoule et, peut-être aussi, le passage de la vie à la mort et les peupliers font allusion à la douleur et au sacrifice.

Friedrich nous livre donc ici une réflexion profonde sur l'existence. La vie humaine, représentée par la femme dans l'obscurité de l'atelier, est brève et limitée. Pour accéder au salut éternel, l'individu doit se dépouiller de toute vanité ou plaisir terrestre (les flacons) et tendre vers l'absolu."

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