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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 12:15

Après une longue période de travail personnel, Histoart revient pour continuer à vos tenir informer des évènements culturels phares, et vous communiquer des informations majeures de l'histoire et du patrimoine.

On reprend dès aujourd'hui avec l'un des sites phares classé au patrimoine mondial de l'Unesco, la zone archéologique de Chan Chan, patrimoine en péril, nécessitant une attention toute particulière.

 

Le royaume chimu, dont Chan Chan fut la capitale, connut son apogée au XVe siècle, peu avant de succomber à la puissance inca. L'aménagement de cette ville, la plus importante de l'Amérique précolombienne, reflète une stratégie politique et sociale rigoureuse, marquée par sa division en neuf « citadelles » ou « palais » formant des unités indépendantes.

 

http://mw2.google.com/mw-panoramio/photos/medium/932871.jpg

 

La valeur universelle exceptionnelle de Chan Chan réside dans l’importance des vestiges de cette ville immense, hiérarchisée dans sa planification, avec ses systèmes industriel, agricole et de gestion de l’eau pour subvenir à ses besoins.

La zone monumentale d’environ six kilomètres carrés au cœur de la cité qui s’étendait  alors sur vingt kilomètres carrés, comprend neuf grands ensembles rectangulaires ("citadelles" ou "palais") délimités par d’épaisses et hautes murailles en terre. À l’intérieur de ces unités se dressent des bâtiments autour d’espaces libres : des temples, des habitations, des entrepôts, mais aussi des réservoirs et des plateformes funéraires. Les murs en pisé des édifices étaient souvent décorés de frises représentant des motifs abstraits et des sujets anthropomorphiques et zoomorphiques. Autour de ces neuf ensembles étaient aménagés trente-deux enclos semi-monumentaux et quatre secteurs de production consacrés aux activités de tissage, de travail du bois et des métaux. De vastes terres agricoles et les vestiges d’un réseau d’irrigation ont été découverts plus au nord, à l’est et à l’ouest de la ville.

Les rivières Moche et Chicama alimentaient alors un système d’irrigation complexe au moyen d’un canal de 80 kilomètres de long qui desservait la région de Chan Chan à l’apogée de la civilisation Chimú.

 

Dans sa classification, la zone de Chan Chan reprend deux des dix critères définis par l'Unesco :

Critère (i) : La planification de la plus grande ville en terre de l’Amérique précolombienne est un chef-d’œuvre absolu de l’urbanisme. Son zonage rigoureux, le traitement différencié de l’espace habité et la hiérarchie du bâti illustrent un idéal politique et social qui s’est rarement exprimé avec une telle évidence.

Critère (iii) : Chan Chan apporte un témoignage unique et est la ville la plus représentative du royaume Chimú disparu, où s’expriment et sont synthétisés onze mille ans d’évolution culturelle dans le nord du Pérou. L’ensemble architectural intègre de façon inédite l’architecture symbolique et sacrée avec les connaissances technologiques et l’adaptation au milieu originel.

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