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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 10:42

Né en 1886 à Clausen au Luxembourg, Robert Schuman et celui que l'on considère désormais comme le "Père fondateur de l'Europe". Mais qui était-il, comment cet homme aussi simple en est venu là ?

 

http://img.over-blog.com/370x499/2/13/36/03/Schuman/Portrait-Robert-Schuman-1951.jpg

 

Le père de Robert Schuman (1886-1963), Jean-Pierre Schuman (1837-1900), est né français de langue luxembourgeoise à Evrange, village lorrain à la frontière franco-luxembourgeoise. En 1871, en raison de l'annexion d'une partie de la Lorraine par l'Allemagne, il devint allemand. La mère de Robert Schuman, Eugénie Duren (1864-1911), luxembourgeoise née à Bettenbourg, acquiert la nationalité allemande lors de son mariage avec Jean-Pierre Schuman. Bien qu'il soit né à Clausen, un faubourg de la ville de Luxembourg (où sa maison natale existe toujours, à moins de 300 mètres du bâtiment du Parlement européen qui porte son nom), Robert Schuman a été allemand de naissance.

 

Le jeune Robert Schuman fréquente l'école primaire et secondaire, l'Athénée, dans la capitale du Grand-Duché, où il apprend notamment le français (sa première langue étant le luxembourgeois, sa deuxième l'allemand standard). Puisque le diplôme luxembourgeois n'est pas reconnu en Allemagne et que Robert Schuman envisage de s'installer à Metz, il passe en 1904, son Abitur (baccalauréat) au Lycée impérial de Metz, alors ville allemande. Ayant fait ses études supérieures de droit en à Bonn, Berlin, Munich et Strasbourg, il ouvre un cabinet d'avocat à Metz en juin 1912.

 

Deux ans plus tard, la Première guerre mondiale éclate. Pendant la guerre il exerce dans l'administration territoriale (Kreis) à Boulay en Moselle. En 1918, il devient membre du conseil municipal de Metz.

En novembre 1918, l'Alsace-Moselle réintègre la nation française et Robert Schuman, devenu Français, candidat de l'Union républicaine lorraine, entre en 1919 au Parlement comme député de la Moselle jusqu'en 1940. Il est membre de la Commission de législation civile et criminelle de 1919 à 1929 et de 1939 à 1940, de la Commission d’Alsace-Lorraine de 1919 à 1940, passant de simple secrétaire à président de cette commission. Lors des débats à l'Assemblée sur l'abolition du droit local en 1923, il milite pour le maintien du Concordat. À partir de 1936, il siège au Conseil général de la Moselle pour le canton de Cattenom.

 

En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate et en mars 1940, Robert Schuman est nommé sous secrétaire d'Etat pour les Réfugiés. Le 10 juillet 1940, avec 568 autres parlementaires il vote pour les "pleins pouvoirs" au maréchal Pétain. Le 16 juin 1940, il est confirmé à son poste de sous-secrétaire d'État et fait ainsi partie du premier gouvernement Pétain.

La Moselle est de nouveau annexée par le Reich, et intégrée au « Gau » Westmark, dont le chef-lieu est Sarrebrück. Robert Schuman, réfugié sur ses terres lorraines, est arrêté par la Gestapo et mis au secret dans la prison de Metz, avant d'être transféré à Neustadt (Palatinat) le 13 avril 1941. Il s'évade et réussit à rejoindre Lyon en août 1942. Au cours de cette période de refuge, comme c'est le cas pour de nombreux autres habitants, les soldats allemands n'hésiteront pas à investir sa maison de Scy-Chazelles, alors laissée vide

 

A la fin de la seconde guerre mondiale, il cumule les hauts postes gouvernementaux, il est Président du Conseil en 1947, Ministe des Affaires étrangères de 1946 à 1952 et à ce titre, et l'un des grands négociateurs de tous les traités majeurs de la fin de la Seconde guerre mondiale : Conseil de l'Europe, Pacte de l'Atlantique Nord et surtout la CECA.

Son ami Jean Monnet lui fait part de l'urgente nécessité pour la France de se faire un allié de l'Allemagne et rédige un projet destiné à initier une fédération européenne. Robert Schuman concrétise l’initiative en proposant – non sans audace de la part d'un député lorrain – par sa Déclaration du 9 mai 1950, de placer la production franco-allemande du charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe. Cette proposition entraîne la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA) qui est à l'origine de l'actuelle Union Européenne.

 

De 1958 à 1960, il est le 1er Président du l'Assemblée Parlementaire Européenne (actuel Parlement européen),http://www.cg57.fr/SiteCollectionImages/News/CULTURE_SITES-DEP/MRS/grandes-images/MRS_bureau_250.jpg laquelle lui décerne, à la fin de son mandat, le titre de « Père de l'Europe ». Malade, il se retire de la politique en 1961 et s'éteint à soixante-dix-sept ans le 4 septembre 1963 à son domicile de Scy-Chazelles près de Metz. 

Après des obsèques solennelles en la cathédrale Saint-Etienne de Metz, son corps est inhumé au cimetière communal de Scy-Chazelles avant d'être transféré en 1966 dans la petite église fortifiée Saint-Quantin en face de la maison devenue la Maison de Robert Schuman, qui appartient aujourd'hui au Conseil général de la Moselle. Le site propose depuis le 11 mai et jusque fin octobre, une exposition, "Robert Schuman bibliophile, une bibliothèque extraordinaire" qui rappelle la passion de Robert Schuan pour les ouvrages - il en possédait 8000 - qu'il collectionnait dans leurs versions originales.

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F
<br /> Voir mon Blog(fermaton.over-blog.com)No-20<br /> THÉORÈME PORZIUNCOLA. Le nouveau Père de L'Europe.<br /> <br /> <br />
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