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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 19:29

Par William Hogarth (1697-1764), conservé à la National Gallery de Londres

 

" Avec ce tableau caustique, Hogarth fustige les moeurs de la société londonienne. Son talent de caricaturiste ne laisse passer aucun travers de ce petit monde que seuls l'ambition et l'intérêt unissent. "

 

http://www.studio-international.co.uk/studio-images/hogarth/06b.jpg

 

" La scène se passe chez le père du marié, au moment de la rédaction du contrat de mariage. Un aristocrate est assis à droite, le pied enflé par une crise de goutte. Il exhibe fièrement son arbre généalogique qui remonte à Guillaume le Conquérant... Sur la table est posé la dot qui permettra de régler l'hypothèque que lui présente un usurier vêtu de gris. Près de celui-ci, un architecte regarde par la fenêtre l'hôtel particulier que le lord se fait construire. Le père de la mariée, un riche bourgeois, est assis de l'autre côté de la table, en train de lire attentivement le contrat de mariage. Les deux jeunes mariés figurent à l'extrême gauche. Le fils du noble donne tous les signes d'un ennui profond, tandis que sa future joue avec son alliance et se laisse courtiser par un autre homme... Le mariage est mal parti !

 

Ce tableau ouvre un cycle de six tableaux, "Le mariage à la mode", qui dénonce les conséquences des mariages d'intérêt et s'achève avec la mort des deux époux. Dans ce feuilleton, Hogarth exprime toute sa verve satirique. L'aristocrate pourrait paraitre presque comique avec son pied bandé, mais l'étalage de ses titres et de ses fastes passés (collection de peintures sur le mur) révèle son incroyable vanité, le comte étant en fait ruiné.Il ne cherche qu'à épater le bourgeois assis en face de lui dans le simple dessein de s'emparer de la dot et d'achever ainsi la construction de son hôtel particulier. Le père de l'épouse ne vaut guère mieux. Riche et avare, il ne rêve que de voir sa fille devenir comtesse sans toutefois dépenser plus qu'il ne faut. Les deux mariés sont tout aussi ridicules : le premier par sa suffisance affectée, la seconde par son regard vague et son geste vain dénotent un caractère lymphatique. "

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